Communiqué de presse / 16 janvier 2023.


« La mer n’en finit plus de rejeter les cadavres de dauphins, capturés par les engins de pêche. Quand ces derniers sont mutilés, c’est qu’ils ont soit été consommés soit victimes d’une tentative de les faire couler pour masquer les preuves de capture» déclare Lamya Essemlali, Présidente de Sea Shepherd France. Une sympathisante de Sea Shepherd France a fait samedi 14 janvier une macabre découverte sur la plage du Grand Crohot, sur le littoral du Bassin d’Arcachon, 5 cadavres sévèrement mutilés et éventrés. Un autre a été découvert sur la plage de la Terrière à La Tranche sur mer, le 11 janvier.

Dauphin mort éviscéré, échoué sur une plage

Chaque année c’est un véritable carnage, une honte pour notre pays. L’État, malgré une communication prometteuse, s’entête dans les faits, à ignorer les recommandations scientifiques et repousse toute mesure concrète à même d’ enrayer l’hécatombe : les fermetures spatio-temporelles (4 mois de fermeture par an sur les zones à risque) aux engins de pêche non sélectifs.

L’État français a pourtant été mis en demeure par la Commission Européenne et nous avons obtenu sa condamnation devant le Tribunal Administratif pour le non-respect de ses obligations réglementaires à protéger les dauphins. Mais rien ne change en termes de captures. Toutes les mesures annoncées pour attester d’un prétendu effort gouvernemental ne sont que des moyens de gagner du temps, au détriment des dauphins. 

Ni les observateurs, ni les répulsifs acoustiques n’empêcheront les captures. Nous avons même averti l’État sur l’effet catastrophique que pourrait avoir le déploiement massif de répulsifs acoustiques sur les fileyeurs. En créant ainsi de vastes zones d’exclusion des dauphins de leurs lieux de nourrissage, ces derniers risqueraient de ne plus être en mesure de subvenir à leurs besoins vitaux en nourriture. Nos alertes ont été complètement ignorées.

Nos équipes seront de retour sur les zones de capture des dauphins dès la fin janvier pour continuer à alerter l’opinion publique et à exiger de l’État qu’il soit enfin à la hauteur de ses responsabilités en tant qu’autorité compétente, garante de la préservation de la biodiversité et de l’intérêt général.