Hécatombe de dauphins : carton rouge pour les Sables d'Olonne et Saint Gilles Croix de Vie

Se préparer au pire c’est éviter le pire

La France a connu depuis 1967 près d’une vingtaine de naufrages ayant entrainé des pollutions maritimes de plus ou moins grande importance. Pour chacune d’entre elles, le même constat ; nous ne sommes pas prêts pour gérer des milliers d’oiseaux qui arrivent sur les plages lors d’une pollution aux hydrocarbures.

Malgré l’existence de structures de soins de la faune sauvage dont certaines sont équipées pour accueillir des oiseaux marins, aucune structure ne peut prendre en charge plus de 400 oiseaux en simultané.

En France au cours des dernières marées noires, les succès de réhabilitation ont malheureusement été faibles. Moins de 7% pour l’Erika et 30% pour le prestige. Pourtant d’autres pays arrivent à sauver entre 50% et 96% des oiseaux traités.

C’est en partant de ce constat que la coalition d’associations (Sea Shepherd, Darwin Coalition, Le Biome) a décidé la mise en place d’une cellule de crise dont l’objectif est de renforcer les capacités d’accueil et de soins existants avec une méthodologie qui se base sur les expertises étrangères qui ont fait leurs preuves. La première étape actuellement en cours a pour objet d’inventorier le matériel nécessaire, de déterminer une ou des zones d’installation en vue d’ouvrir un centre provisoire en capacité de gérer tous les oiseaux ne pouvant être accueillis dans les centres permanents.

Forte de près de 20 ans d’expérience en gestion de marée noire en France et à l’international et d’un réseau de bénévoles de plusieurs milliers de personnes, la coalition a décidé de se préparer à une éventuelle catastrophe plutôt que de laisser planer le risque d’une nouvelle hécatombe d’oiseaux en France.

Les préfectures ont été sollicitées afin d’obtenir les autorisations d’ouverture nécessaires à la mise en place de ce centre provisoire en urgence.

Nous pourrons expliquer les dépenses engendrées par la mise en place de la cellule de veille si elle ne devait pas servir, en revanche nous ne pourrons pas justifier l’immobilisme face à une catastrophe potentiellement annoncée et que nous avons déjà vécue.

Dans l’attente d’une évaluation plus claire du nombre d’oiseaux touchés nous invitons le grand public à être particulièrement vigilant dès à présent, quant à la présence d’oiseaux mazoutés sur les plages.

Les premiers oiseaux découverts doivent être amenés au plus vite dans les centres de soin existants.

Plus d’informations sur les premiers gestes à adopter en cas d’oiseau trouvé et les adresses des centres de soin permanents sur ce lien :
Formulaire de comptage des animaux

Pour toute question spécifique à l’Alerte Grande, merci de contacter l’adresse :
mareenoire@seashepherd.fr