Le Juge du Conseil d’Etat a estimé que puisque que les mesures de protection des dauphins (fermeture de zones de pêche) n’ont d’efficacité que si elles sont inscrites dans le long terme, il n’était dès lors pas de sa compétence de prendre une mesure d’urgence et par nature, temporaire.

Si on résume, cela signifie que tant qu’on n’a pas décidé de protéger les dauphins sur le long terme, il ne sert à rien de leur accorder un sursis. Tous ceux qui auraient pu être épargnés par cette mesure d’urgence vont donc mourir.

Le juge ne s’est pas prononcé sur la mise en œuvre du principe de précaution que nous avions longuement développé et qu’il relève pourtant dans sa décision “les incertitudes scientifiques sur l’abondance de la population”. L’application du principe de précaution aurait dû amener le juge à prononcer des mesures minimales d’urgence, d’autant que les scientifiques alertent sur le fait que si la diminution de la population de dauphins est visible, c’est qu’il est déjà trop tard. Des mesures d’urgence ont pour but d’éviter à tous prix d’atteindre ce point de non retour, équivalent au déclenchement d’un processus d’extinction que nous ne serions plus en mesure de stopper.

Nous regrettons cette décision, l’occasion manquée d’accorder aux dauphins un sursis pourtant indispensable, en attendant la mise en place de mesures pérennes… Toutes aussi urgentes.

Nous ne nous laissons pas décourager par cette décision et restons plus que jamais mobilisés en mer, dans les tribunaux, les médias et les réseaux sociaux. Jusqu’à ce que de vraies mesures soient prises et tant qu’il restera des dauphins.

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