Le 17 juillet, la BBC a signalé une concentration inhabituelle de navires de pêche battant pavillon chinois dans le Pacifique tropical oriental, une région maritime qui comprend la réserve marine des Galápagos. La réserve marine des Galápagos est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO et abrite la plus grande concentration de requins au monde.

“La présence de ces bateaux de pêche entre la réserve marine des Galápagos et les eaux souveraines de l’Équateur n’est pas illégale, mais elle défie l’idée même d’une zone marine protégée puisque de nombreuses espèces migratoires, notamment les requins, quittent régulièrement le sanctuaire pour aller en haute mer” dénonce Peter Hammarstedt, directeur des campagnes pour Sea Shepherd.

En effet, une fois en haute mer, ces espèces ne bénéficient plus des lois équatoriennes qui les protègent au sein de la réserve marine des Galapagos.

[su_image_carousel source=”media: 773″]

Photo du haut : Nicolas Vera
Photo en bas à gauche : Jake Parker/Sea Shepherd
Image en bas à droite : Capture Écran MarineTraffic faite ce jour

La flotte a été détectée grâce aux données recueillies par Global Fishing Watch, un groupe de conservation des océans qui utilise notamment des données satellites pour surveiller les activités de pêche. Sea Shepherd travaille avec Global Fishing Watch depuis 2018, pour enquêter sur la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) dans le Pacifique tropical oriental, dans le cadre de l’opération “Treasured Islands”.

Le Pacifique tropical oriental est l’une des zones les plus importantes du monde en matière de biodiversité marine, mais également une zone où les requins sont moins bien protégés car les eaux n’appartiennent à aucun État.

Ces missions de surveillance ont permis d’observer un navire au pavillon chinois, le Fu Yuan Yu 019, un palangrier qui avait pêché de nombreux requins soyeux, une espèce bénéficiant d’une protection accrue par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) en raison de son statut quasi-menacé.

Bien qu’actuellement limités en raison des défis logistiques posés par le COVID-19, les navires de la flotte de Sea Shepherd poursuivent leurs opérations dans cette zone du Pacifique. Nous travaillons avec les autorités pour mettre fin à la pêche illégale là où les gouvernements ont une juridiction nationale, et en surveillant les zones de haute mer où il existe un vide en matière d’application de la loi.