Plusieurs messages en réaction à nos derniers posts sur le lynx braconné ou les images de requins menacés sur les étals d’Intermarché, nous ont enjoint à « revoir nos priorités » en ces temps de pandémie. Nos efforts et nos fonds devraient selon certains, servir à « aider les hôpitaux » et dans tous les cas à « s’occuper des humains plutôt que des animaux ».

Voir la vidéo : https://www.facebook.com/watch/?ref=external&v=176242020010218

Ces messages déplacés particulièrement sur cette page sont d’autant plus inquiétants qu’ils démontrent que beaucoup n’ont pas encore fait le lien entre notre rapport destructeur au Vivant et ce qui nous arrive aujourd’hui. Oui, il est essentiel de soigner les conséquences de nos actions, le personnel hospitalier est en charge de cette difficile mission, avec des moyens loin d’être suffisants. Nous autres, en tant que défenseurs de l’océan et plus globalement du monde sauvage, sommes en charge de remédier aux causes. Prendre le mal à la racine. Et les moyens alloués à la protection de la Nature, (ou à l’arrêt de sa destruction) sont ridicules face à l’enjeu. Au moins autant que le sont les moyens de l’hôpital public malheureusement

Nous devons tirer les conséquences de ce qui arrive et bien comprendre qu’il s’agit d’un avertissement, un prélude à des maux bien pires si nous ne repensons pas complètement notre rapport au monde vivant.

Prendre soin de la planète est un préalable indispensable au bien être humain. L’humanité ne pourra que bénéficier de tout ce que nous ferons collectivement et individuellement pour défendre le Vivant. Et si ce lien d’intérêt peut en motiver certains, en ce qui nous concerne, c’est loin d’être la seule motivation. La Nature a bel et bien une valeur en dehors de ce qu’elle peut nous apporter et c’est dans cette défense désintéressée du monde vivant que nous trouvons tout notre intérêt.

Véronique, infirmière et bénévole de Sea Shepherd se bat sur les deux fronts. Celui des causes et celui des conséquences. Ces deux fronts sont loin d’être incompatibles, ils ne s’opposent pas et ne s’excluent pas. Ils avancent dans le même sens. Il est urgent que tous en prennent conscience.

Lamya ESSEMLALI
Présidente Sea Shepherd France