Depuis plusieurs semaines, certains médias partagent l’inquiétude des associations environnementales en Asie suite à la découverte de nombreux masques jetables sur les plages de Hong Kong.

Aujourd’hui cette inquiétude gagne la France. Gants, masques, tubes de gel hydroalcoolique, emballages… Nous avons déjà observé ces nouveaux déchets depuis quelques jours dans les rues de l’hexagone.

Covid 19 : la deuxième vague est faite de plastique

La crise sanitaire est en passe d’aggraver la pollution plastique omniprésente. Les scientifiques alertent déjà sur le fait qu’au rythme où vont la pêche et la pollution, d’ici 2050, il y aura plus de plastique que de poissons dans l’océan.

Équipements de protection individuelle, suremballage des denrées alimentaires dans les grandes surfaces ou pour la vente à emporter… Dans l’urgence, la production d’emballages et d’objets jetables à usage unique s’est accélérée et cela ne sera pas sans conséquence pour la nature.

Voilà qui fait le bonheur des industriels du plastique qui s’affichent ouvertement comme les professionnels de l’hygiène, se plaçant en partenaires de choix dans la lutte contre le covid-19 et allant même jusqu’à adresser une lettre ouverte à l’Union Européenne le 8 avril dernier demandant de retarder la mise en œuvre des récentes lois visant à interdire certains objets à usage unique. L’argument de l’EuPC (la confédération Européenne de la plasturgie) est ahurissant « Le report de la mise en œuvre donnera à tous les états membres de l’UE plus de temps pour se concentrer sur des mesures plus urgentes dans la lutte contre le Covid19 ».
(lien vers la lettre ouverte – en anglais – https://pieweb.plasteurope.com/members/pdf/p244923b.PDF)

Le plastique ne protège pas du Covid19. Les experts sanitaires sont formels sur le sujet et assurent que les emballages ne constituent pas des gestes barrières contre le virus dans la mesure où ils sont eux même manipulés. S’il est compliqué de boycotter les masques, gants et autres équipements de protection pour des raisons évidentes, il est en revanche de notre responsabilité de faire en sorte que ces déchets ne se retrouvent pas dans la nature. Ne laissons pas les fleuves, les rivières, les océans et les animaux sauvages qui y vivent, payer le prix fort une fois de plus.