Communiqué de presse / 20 mars 2023.


Lundi 20 mars, le Conseil d’État a rendu une décision très attendue par les associations, à commencer par Sea Shepherd France qui se mobilise depuis 2018 sur les zones de pêche afin de médiatiser le problème des captures et alerter l’opinion publique.

Cette décision fondamentale du Conseil d’État fait suite à une plainte déposée en 2019 par Sea Shepherd France, FNE et l’association Défense des Milieux Aquatiques.

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Lors d’une plainte précédente en 2022, le Conseil d’État avait débouté Sea Shepherd France, arguant que le coût économique des fermetures des zones de pêche rendait la mesure inapplicable. Cette fois-ci, la rapporteure publique a clairement indiqué que l’argument économique ne pouvait plus suffire à empêcher une mesure incontournable pour sauver la population de dauphins du golfe de Gascogne. Le fait que la préservation des dauphins soit devenu un sujet de préoccupation pour l’opinion publique a également été évoqué lors de l’audience, preuve que la mobilisation finit par payer.

« Le gouvernement n’a jusqu’ici fait que perdre du temps, appliquant des mesures d’observations parcellaires incapables de rendre réellement compte du phénomène et encore moins d’enrayer les captures. Il parait évident que seule une décision de justice et une forte mobilisation de l’opinion publique sont en mesure de faire bouger les lignes » déclare Lamya Essemlali, Présidente de Sea Shepherd France.

 

Le combat de Sea Shepherd France pour les dauphins, en chiffres

Depuis 2018, Sea Shepherd France comptabilise 565 jours de mission, 317 patrouilles en mer, (4 536 heures passées en mer), plus de 30 000 milles nautiques parcourus, 583 relevés de filets observés, 197 bateaux différents observés, 457 bénévoles mobilisés, 1286 kilomètres de plages parcourus sur 103km de plages vendéennes.

Plus de 40 opérations de sensibilisation avec exposition de cadavres de dauphins dans les centres-villes (plus de 70 dauphins exposés au public), 52 rendez-vous avec les Ministres de la Mer, de la Transition Ecologique, conseillers à l’Élysée, députés et sénateurs. 7 recours en justice engagés devant les juges nationaux et devant la Commission européenne. Plus d’une quizaine de plaintes déposées au pénal. Des centaines de publications presse, télé, radio en France et à l’international.

Cette année, en seulement 18 sorties nos équipes ont filmé en direct 19 dauphins capturés par des chalutiers et des petits fileyeurs, nous avons exposé 23 cadavres de dauphins à Nantes, La Rochelle, les Sables d’Olonne, et devant le Parlement européen à Strasbourg.

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Quelle va être la suite ?

Le Conseil d’Etat a donné 6 mois au gouvernement pour mettre en place les fermetures. Cela laisse hélas présager un nouvel épisode de forte mortalité cet été. Nous nous mobiliserons avec les autres associations afin que le scénario N des scientifiques soit mis en place, c’est à dire 3 mois de fermeture l’hiver et 1 mois l’été.

Le lien est si évident qu’il est souvent oublié mais toute cette problématique est liée à la surconsommation de poissons qui a doublée en 50 ans. Les fermetures des zones de pêche vont forcément avoir pour effet une diminution des poissons sur les étals des poissonneries. Le sort des dauphins, nous interroge sur notre rapport à l’océan et à la vie marine, qui pour la plupart des gens, se résume au poisson qui est dans l’assiette. Réduire drastiquement la consommation de poissons est une nécessité urgente et vitale. Si l’océan meurt, nous mourons.