Sea Shepherd salue le démarrage des débats à l’Assemblée Nationale au sujet de la proposition de loi visant à lutter contre la maltraitance animale. Sea Shepherd se réjouit notamment des amendements de la majorité parlementaire visant à solidifier le texte en apportant une définition précise dans la loi de ce que doivent être des refuges et des sanctuaires pour animaux non-domestiques.

Ces travaux sont particulièrement importants à l’heure où on parle de replacer des dauphins captifs dans des « sanctuaires ». Nous alertons sur le danger qui résiderait dans un manque de rigueur sur la définition de ce qu’est un sanctuaire. Nous ne pouvons pas prendre le moindre risque de faire perdurer la captivité des cétacés sous une appellation différente derrière laquelle se cacheraient des parcs zoologiques.

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Nous sommes en revanche perplexes devant l’obstination qui semble exister en France, à nous convaincre que des dauphins captifs ne pourront jamais retrouver leur milieu naturel. Une certitude répétée en boucle par l’ensemble de l’industrie de la captivité qui a fini par convaincre un grand nombre d’acteurs impliqués dans ce débat.

Et pourtant, ce sont bien des dizaines de dauphins captifs, pour certains même nés en captivité, qui ont su renouer avec leurs instincts sauvages et se réadapter à la vie dans le vaste océan, le tout au terme d’un processus de réhabilitation adapté au cas par cas et encadré par un protocole scientifique mondialement reconnu.

Ric O’Barry (ancien dresseur des dauphins de la célèbre série « Flipper ») fait partie des experts mondiaux dans ce domaine et compte à son actif des dizaines de dauphins relâchés en milieu naturel après des étapes plus ou moins longues en captivité. Ric O’Barry a ouvert en juillet dernier son premier centre de réhabilitation permanent à Bali et propose ses services à la France de manière à réhabiliter ses dauphins captifs en montant un projet de centre dédié dans l’hexagone.

Pourquoi ne pas tenter en France un modèle qui a fait ses preuves ailleurs ? Nos collectivités locales ne devraient-elles pas donner l’exemple en se portant candidates pour de tels projets ? Pourquoi s’enfermer ce discours de l’impossible alors même que :

« Le Parc Astérix vient d’anéantir les chances d’une vie meilleure pour les dauphins captifs qu’ils ont exploités commercialement pendant des années. Ils avaient l’opportunité unique de payer la dette morale qu’ils avaient envers ces animaux. Par ignorance, par paresse ou par indifférence, ils ont préféré leur rester éternellement redevables en les confiant à un delphinarium étranger plutôt qu’à un sanctuaire qui les attendait pourtant de pied ferme » déclare Lamya Essemlali, Présidente de Sea Shepherd France.

« Même si tous les dauphins captifs des delphinariums français ne réussissent pas leur processus de réhabilitation, il est fort probable que certains y parviendront. Nous leur devons de leur laisser cette chance. Pour les autres, des sanctuaires en mer doivent voir le jour et là encore, la France doit s’entourer d’experts qui ne demandent qu’à nous y aider. Des propositions d’amendements de certains parlementaires vont dans ce sens, nous attendons maintenant que le Gouvernement passe aux actes ».