11 Dauphins trouvés en moins de 5H sur une distance de 18 km et 5 plages différentes :

  • Plage de la Bergère – La Barre de Monts = 4 dauphins
  • Plage de la Davière – St Jean de Monts = 1 dauphin
  • Plage des Régates – Notre Dames de Monts = 1 dauphin
  • Plage des demoiselles – St Hilaire de Riez = 2 dauphins
  • Plage du Pont d’Yeu – St Jean de Monts = 3 dauphins dont celui pour l’action de sensibilisation (donné ensuite à Pélagis)

Après avoir passé 3 mois en Bretagne d’août à octobre dernier pour documenter les captures de dauphins dans les engins de pêche, nos équipes sont de retour sur le front cet hiver, en Vendée. Depuis 2018, nous alertons l’opinion publique sur le triste sort réservé aux dauphins dans le Golfe de Gascogne, pourtant espèce protégée, et nous relayons les inquiétudes des scientifiques qui tirent la sonnette d’alarme sans être entendus. Tués par milliers par les bateaux de pêche le long de nos côtes, l’espèce est aujourd’hui en danger.

Toutes ces captures sont prévisibles, récurrentes, et évitables, et pourtant on continue à les qualifier d'”accidentelles”. La réalité est que si la plupart des dauphins tués ne sont pas intentionnellement ciblés, ils sont considérés comme des victimes collatérales acceptables et ils sont sacrifiés au secteur de la pêche. Annick Girardin, ministre de la Mer (ou plutôt Ministre de la Pêche) a refusé de suivre les directives scientifiques pourtant exigées par l’Europe afin de réduire ces captures. Pour cela la France va être d’ailleurs condamnée à payer plusieurs millions d’euros d’amende. La ministre a préféré agiter la solution gadget que sont les “pingers” répulsifs acoustiques qui repoussent les dauphins de leur zone de nourrissage (quand ils fonctionnent).

La problématique des captures de dauphins est un véritable scandale et la France se déshonore à ne pas prendre les mesures nécessaires pour stopper cette hécatombe. Nos équipes resteront mobilisées tant que les directives des scientifiques à ce sujet ne seront pas suivies par le gouvernement.

Si nous faisons ici le travail de surveillance que devrait normalement faire l’État, nous ne bénéficions d’aucune subvention publique.