Dans la nuit de mardi à mercredi, Sea Shepherd a pu rapporter comme l’année dernière à la même époque, les images de dauphins pris au piège de filets de pêche dans le Golfe de Gascogne. Cette fois encore, ce sont deux chalutiers pêchant en bœuf (par paire) qui ont remonté deux dauphins morts dans leur filet. Les deux chalutiers ciblant principalement le bar, sont rattachés au port de Boulogne-Etaples et de Concarneau.

Ces deux dauphins viennent s’ajouter aux 600 autres – souvent mutilés – retrouvés sur les plages françaises ces 6 dernières semaines. Si ce chiffre semble énorme, il est pourtant bien en deçà de l’ampleur réelle du carnage en cours. En effet, l’observatoire scientifique Pélagis estime que 80% des dauphins tués coulent en mer et n’atteignent jamais le rivage.

« Au cours de nos patrouilles, nous croisons tous les jours de nombreux dauphins sur cette zone particulièrement sensible » déclare Lamya Essemlali, Présidente de Sea Shepherd France et responsable de l’opération. « Les dauphins évoluent sur les frayères de bars au milieu des nombreux chalutiers, senneurs danois et fileyeurs qui ratissent la zone – ce qui est déjà une aberration en soi – avec des techniques de pêche connues pour faire un carnage sur les mammifères marins. Toutes ces captures n’ont donc rien d’accidentelles. Elles sont prévisibles, quasi systématiques et acceptées comme telles. Il est donc plus qu’urgent que les consommateurs demandent des comptes sur la provenance du poisson qu’ils ont dans leur assiette » conclut-elle.