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Sauver des baleines n’est pas un crime : libérez Paul Watson !

Déjà 204 105 signatures !

MS. METTE FREDERIKSEN
DANISH PRIME MINISTER
The Prime Minister's Office
Christiansborg
Prins Jørgens Gård 11
1218 København K

ENGLISH VERSION BELOW

Le dimanche 21 juillet, votre police a décidé d'arrêter le capitaine Paul Watson dans le port de Nuuk au Groenland. Il faisait route vers le pacifique nord pour barrer la route au plus grand baleinier jamais construit dans l'histoire de la chasse baleinière. Le Kangei Maru, baleinier japonais inauguré en mai 2024, est une machine de guerre conçue pour tuer des milliers de baleines jusque dans les coins reculés de la planète. Le Japon agit impunément en violation du moratoire international sur le commerce de viande de baleines entré en vigueur en 1986. Moratoire que votre pays, le Danemark, a ratifié. Il répand le sang des baleines à l'heure même où une mobilisation mondiale s'organise pour libérer leur plus grand défenseur.

Âgé aujourd'hui de 73 ans, Paul Watson a dédié sa vie entière à la défense de l'océan et des baleines en particulier. Vous êtes la seule, Madame la Ministre, en mesure d'empêcher son extradition vers le Japon où il encourt une peine de 15 ans d'emprisonnement. Dans les faits, la perpétuité, car si Paul Watson est extradé au Japon, il n'en repartira pas vivant.


Sur le traitement des prisonniers au Japon

Le Japon traque Paul Watson depuis 2012 au moyen d'une notice rouge émise par Interpol. Un rapport du Parlement Européen en date de 2017 dénonce les multiples abus et détournements du système de la Notice Rouge utilisée par certains gouvernements pour traquer des activistes et des opposants politiques. Le cas de Paul Watson est cité comme l'un des exemples de ce genre d'abus qui constituent une violation des Droits de l'Homme et auxquels Interpol a la responsabilité de remédier.

Nous ne nous faisons aucune illusion sur le sort qui lui sera réservé s'il est extradé. Le Japon a fait de sa capture une affaire de principe. Il considère que Paul Watson l'a humilié et le traque dans un esprit de vengeance depuis 2012. En 10 ans de missions contre la chasse baleinière japonaise dans le sanctuaire baleinier antarctique, Paul a soustrait aux harpons explosifs japonais plus de 5000 baleines, sauvant aussi par la même toute leur descendance. Contrairement aux accusations mensongères du Japon, il a réussi cette prouesse sans avoir jamais blessé personne. De plus, pour tenter de contrer et d'échapper aux navires de Paul Watson, l'industrie baleinière a dû débourser plusieurs dizaines de millions d'euros. Ils ne lui pardonnent pas cet affront.

Non conforme à la Convention Européenne des droits de l’Homme, le système carcéral japonais en lui-même, est un des plus violents au monde. Il est depuis de nombreuses années dénoncé par de nombreuses organisations humanitaires. Selon Human Rights Watch, "ses pratiques abusives ont déchiré des vies, brisé des familles, et mené à des condamnations injustifiées."

Amnesty International dénonce des "châtiments cruels et dégradants dans les prisons japonaises."

La FIDH (Fédération Internationale pour les Droits Humains) parle de "recours à l’isolement prolongé, de manque d’accès des détenus à des soins médicaux appropriés, de refus des garanties liées à la procédure, telles que l’accès à un avocat et les contacts avec les membres de la famille."

Ric O’Barry, grand défenseur des dauphins qui a été emprisonné au Japon et qui appelle à la libération de Paul Watson, qualifie de système carcéral japonais de "sadique et violent, particulièrement à l’encontre des activistes occidentaux."

Comment pourriez-vous, Madame la Ministre, dans ces conditions, livrer Paul Watson au Japon ?

Sur la chasse baleinière illégale du Japon

Dans le mandat d’arrêt du Japon à l’encontre de Paul Watson figure spécifiquement la mention "d’entrave au business". Ce "business" illégal a valu au Japon d’être condamné en 2014 par la plus haute juridiction mondiale, le Tribunal International de La Haye, pour braconnage dans le sanctuaire baleinier antarctique.

Des milliers de baleines ont été massacrées au harpon explosif dans ce sanctuaire baleinier international pendant des années en toute impunité, en violation d’un moratoire international sur le commerce de viande de baleines. Et le Japon continue de tuer des baleines dans ses eaux territoriales et dans le Pacifique Nord, avec une flotte baleinière plus redoutable et plus meurtrière que jamais.

Mais ça n’est pas le Japon qui est poursuivi aujourd’hui, c’est leur plus grand défenseur. Au-delà du destin de Paul Watson, l’issue de cette affaire nous en dira long sur l’état actuel du monde et sur notre humanité.

Paul Watson a toujours dit : "On ne peut pas faire ce que l’on fait sans risquer sa vie et sa liberté. Car on s’oppose à des intérêts puissants. Cela fait partie des risques. Je les prends en connaissance de cause parce que c’est la chose juste à faire."

Il connaissait les risques, il les a acceptés.

Mais nous toutes et tous, ne voulons pas vivre dans un monde qui traque Paul Watson comme un criminel et qui l’envoie à une mort certaine. Un monde qui sacrifie notre avenir et celui des générations futures. Un monde dans lequel un pays qui viole les sanctuaires et les moratoires, un pays qui est condamné pour chasse illégale, serait encore en droit d’obtenir que leur soit livré comme prisonnier un véritable héros, qui n’a pas commis d’autre crime que celui d’avoir sauvé des baleines.

Nous ne voulons pas de ce monde-là, Madame la Ministre. Ni pour nous, ni pour nos enfants que nous voulons pouvoir regarder dans les yeux sans honte.

L’Histoire a voulu que vous jouiez un rôle pour lequel le reste du monde se souviendra de vous. Faites le bon choix.

 


English version

On Sunday, July 21, your police decided to arrest Captain Paul Watson in Nuuk Harbour, Greenland. He was heading to the North Pacific to block the path of the largest whaling ship ever built in the history of whaling. The Kangei Maru, a Japanese whaling ship, launched in May 2024, is a war machine designed to kill thousands of whales down to the most remote corners of the world. Japan is acting illegally in violation of a global moratorium on commercial whaling implemented in 1986. A moratorium, ratified by Denmark. Japan is spreading whales blood at the very moment when a global mobilization is rising to free their greatest defender.

Paul Watson, 73 years old, has dedicated his entire life to the protection of the ocean and especially of whales. You are the only one, Madam Minister, with the power to prevent his extradition to Japan, where he faces a 15-years prison sentence. In reality, a life sentence, because if Paul Watson is extradited to Japan, he will never come back alive.


About the treatment of prisoners in Japan

Japan has been hunting down Paul Watson since 2012 through an Interpol red notice misused for political purpose, as pointed out in a European Parliament report in 2017, which specifically mentions Paul Watson’s case as a victim of the misuses of Interpol’s red notices, used to track down activists or political opponents.

We have no illusion about the fate that awaits him if he is extradited. Japan has made his capture a matter of principle. They think that Paul Watson has humiliated them, and they have been hunting him down with a revengeful rage since 2012. In 10 years of missions against Japanese whaling activities in the Southern Ocean Whale Sanctuary, Paul has saved more than 5000 whales from the Japanese explosive harpoons, and therefore all their descendants. Contrary to the false accusations from Japan, he has done so without ever injuring a single person. Additionally, in an attempt to counter and escape from Paul Watson’s ships, the Japanese whaling industry has lost dozens of millions of euros. They do not forgive him for this affront.

In violation of the European Convention of Human Rights, the Japanese prison system itself is one of the most violent in the world. According to Human Rights Watch "[its] abusive practices have resulted in lives and families being torn apart, as well as wrongful convictions."
Amnesty International denounces "cruel and abusive punishments in Japanese prisons."
The FIDH (International Federation for Human Rights) speaks of "the use of prolonged solitary confinement, the lack of access to adequate medical services for prisoners, and the denial of procedural guarantees, such as access to counsel and contact with family members."
Ric O’Barry, a great defender of dolphins who has been incarcerated in Japan and is calling for the release of Paul Watson, describes the Japanese prison system as "sadistic and violent, especially against Western activists."

In those conditions, how could you, Madam Minister, hand over Paul Watson to Japan?

About Japan’s illegal whaling activities

The Japanese arrest warrant against Paul Watson specifically mentions "obstruction of business". In relation to this illegal "business", Japan has been condemned by the highest jurisdiction in the world, the International Court of Justice, for poaching in the Southern Ocean Whale Sanctuary.

Thousands of whales have been slaughtered with impunity with explosive harpoons in this international whale sanctuary for years and years, in violation to an international ban on commercial whaling. And Japan keeps killing whales in its territorial waters and in the North Pacific, with a more powerful and deadly whaling fleet than ever.

But Japan is not the one who is being sued today, it is their greatest defender. Far beyond the fate of Paul Watson, the outcome of this matter will tell us a lot about the current state of the world and our humanity.

Paul Watson always said: "You cannot do what we’re doing without risking your life and freedom. Because we go against powerful interests. It’s part of the risks. I am taking them knowingly because it’s the right thing to do."

He knew the risks, he accepted them.

But none of us want to live in a world that hunts down Paul Watson like a criminal and sends him to a certain death. A world that sacrifices our future and the future of the next generations. A world in which a country that violates the sanctuaries and moratoriums, a country that has been condemned for its illegal whaling activities, would still have the right to be handed over as a prisoner, a true hero whose only crime was to save whales.

We do not want this world, Madam Minister. Neither for us, nor for our children whom we want be able to look into the eyes with no shame.

History wanted you to play a part for which the rest of the world will remember you, Madam Minister. Make the right choice.

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