Sea Shepherd a récemment exprimé ses inquiétudes sur les différents projets d’éoliennes en mer prévus en France en raison de leur impact colossal sur la vie marine et les dérogations de destruction d’espèces protégées accordées par l’Etat français aux promoteurs du secteur. Pour cette raison nous nous étions joints à la manifestation contre le projet à Saint-Brieuc organisée par le Comité des Pêches des Côtes d’Armor fin mai.

L’Aeolus, navire de forage actuellement en baie de Saint-Brieuc a déclaré une fuite d’huile de 100 litres ce lundi, représentant une nappe de 15,9 km de long et de 2,8 km de large, indique un communiqué de la préfecture maritime. Un “problème technique” survenu à l’occasion d’une série de forages selon Ailes Marines (filiale du groupe énergétique espagnol Iberdrola, développeur du projet éolien en mer). La société a annoncé que le navire quittera la baie de Saint-Brieuc pour rejoindre un port hollandais afin de conduire des vérifications sur les équipements de forage.

« Ce projet tel qu’il doit être réalisé, à cet endroit précis qui abrite une biodiversité fragile et des espèces particulièrement sensibles aux nuisances générées par les éoliennes, est un véritable scandale écologique » déclare Lamya Essemlali, Présidente de Sea Shepherd France. « L’alibi de la lutte contre le changement climatique est irrecevable face à la destruction du milieu marin, premier organe de régulation du climat. Il est urgent que le grand public saisisse l’importance de l’enjeu et que des informations complètes et transparentes soient enfin données aux français ».

Sea Shepherd dépose plainte aux côtés du Comité des Pêches des Côtes d’Armor et de l’Association Gardez les Caps.

Si une plainte commune de Sea Shepherd avec le comité des pêches peut surprendre, elle n’en n’est pas pour autant dénuée de sens.

« Les pêcheurs de la baie de Saint-Brieuc ont été jusqu’ici les plus farouches opposants à ce projet d’éoliennes. Si nos priorités divergent, nous avons un objectif commun avec tous ceux qui veulent garder la mer vivante. Ce projet est un véritable écocide contre lequel un vent de colère citoyen devrait s’élever. Les pêcheurs ne doivent pas être seuls à livrer cette bataille, elle nous concerne tous » conclut Lamya Essemlali.

Sea Shepherd porte également plainte contre X pour le dégazage illégal au large de la Corse découvert vendredi dernier. Une nappe de 35 km de long contenant des hydrocarbures lourds a été repérée à environ 9km de la côte est de l’île à l’occasion d’un exercice militaire aérien. Plusieurs tonnes d’hydrocarbures ont déjà été récupérées par les opérations des navires de la marine mais la pollution est de plus en plus morcelée et dispersée, et malgré tous les moyens déployés au large, des plages de l’île sont aujourd’hui touchées par des boulettes d’hydrocarbure.


Dans la presse :
Pollution en baie de Saint-Brieuc : une nappe d’huile de 16 km détectée sur le chantier – Saint-Brieuc.maville.com