Ocean Killers

Notre combat contre les navires usines

Avec l’opération Ocean Killers, Sea Shepherd France alerte sur le pillage industriel de la vie marine par les chalutiers géants opérant dans les eaux territoriales françaises. Ces navires-usines capturent chaque jour des centaines de milliers d’animaux marins, mettant en péril l’équilibre de l’océan. Depuis 2021, nous sommes présents en mer pour filmer et mettre en lumière l'ampleur de ce massacre. L’océan n’est pas un garde-manger. Changeons notre regard et obligeons la pêche industrielle à rendre des comptes !

Navires usines : le carnage

En Manche, les eaux territoriales françaises sont pillées par des navires usines, capables de capturer jusqu’à 200 tonnes de poissons par jour, soit des centaines de milliers d’individus.

Un pillage industriel au large de la Manche

En Manche, les eaux territoriales françaises sont pillées par des navires usines, capables de capturer jusqu’à 200 tonnes de poissons par jour (soit combien d’individus ?). Ces chalutiers géants, dont certains arborent pourtant le label de pêche durable MSC, sont le symbole de la démesure de la surpêche. Ils sont responsables d’un véritable scandale environnemental, tout en s’octroyant la majorité des quotas et des subventions publiques.

Si plusieurs nationalités se partagent « le gâteau », les navires battant pavillon néerlandais vampirisent de plus en plus les eaux françaises. Le seul pavillon français est arboré par le Scombrus, navire de l’entreprise France Pélagique qui, comme son nom ne l’indique pas, appartient en totalité à la Holding néerlandaise Cornelis Vrolijk.

Dans le cadre de l’Opération Dolphin Bycatch (captures de dauphins dans le Golfe de Gascogne), la réflexion a porté notamment sur les raisons pour lesquelles les dauphins se sont rapprochés des côtes ces dernières années, y trouvant une mort tragique dans les filets de pêche des navires côtiers, certes beaucoup plus petits que les chalutiers géants, mais présents en grand nombre et avec des méthodes non sélectives. Les hypothèses scientifiques supposent que les chalutiers géants, en surpêchant les poissons-proies des dauphins au large, ont poussé ces derniers à se rapprocher des côtes.

Près des côtes, l’océan est désormais un terrain miné par la pêche non sélective. Du perdant-perdant pour les dauphins que la surpêche condamne soit à mourir de faim, soit à mourir asphyxiés dans les filets de pêche.

Si les années précédentes, nous nous étions exclusivement concentrés sur les navires de pêche côtière (dont l’impact sur la vie marine est très sous-estimé), il nous apparaît juste et nécessaire de nous intéresser tout autant à une autre partie du problème, plus au large, impliquant des navires moins nombreux, mais dont l’impact sur l’océan est catastrophique.

La prédation industrielle : une aberration écologique

Globalement, appliquer une logique de prédation industrielle à des populations d’animaux sauvages est une hérésie. Aucune chasse à terre d’ampleur équivalente n’existe à ce jour. L’océan est un patrimoine commun dont dépend la survie de l’humanité et des générations futures. La mer et ses habitants n’appartiennent pas aux multinationales qui les exploitent de manière irresponsable, parfois illégale, et toujours opaque.

Pour braquer les projecteurs sur ces monstres qui pillent l’océan, Sea Shepherd France a lancé l’opération Ocean Killers en 2021. Nous nous rendons régulièrement sur les zones de pêche pour filmer et dénoncer la terrible capacité de destruction des navires usines.

L’océan est un milieu vivant et la vie y est aussi fragile qu’elle est nécessaire à notre propre survie, à notre climat et à l’air que nous respirons.