Dunkerque éoliennes consultation publique

CONSULTATION PUBLIQUE SUR UN PROJET ÉCOCIDAIRE : MOBILISEZ-VOUS AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD

Peut-on détruire le Vivant au prétexte de lutter contre le changement climatique ? C’est pour l’instant, la politique du développement de l’éolien offshore en France. Parmi tous les critères qui définissent les choix d’implantation des éoliennes, c’est simple, la BIODIVERSITÉ EST LA DERNIÈRE ROUE DU CARROSSE. Un comble pour une industrie qui prétend sauver la planète.

Et parmi tous les choix aberrants de localisation des éoliennes, celui de Dunkerque est sans doute un des pires. Ce projet a reçu un avis défavorable du CNPN (Conseil National pour la Protection de la Nature), un avis comme très souvent complètement ignoré par les pouvoirs publics. Rien ne semble pouvoir arrêter le rouleau compresseur éolien, pas même l’Écologie.

Nous vous invitions à donner votre avis avant le sur le lien suivant :

https://participer.eolien-en-mer-dunkerque.fr/registre/enquete-emd-rte/deposer-son-observation

Voir aussi notre vidéo sur le projet :

https://www.youtube.com/watch?v=AJhMotEQ8HI

Pour ceux qui auraient besoin d’arguments pour rédiger leur avis, en voici quelques-uns (ne faites pas de copier-coller svp, votre avis ne serait pas pris en compte), voici une liste de points bloquants :

  • Le projet est situé dans un couloir de migration d’oiseaux d’importance internationale (une centaine d’espèces, 1,3 M d’oiseaux marins et entre 85 et plusieurs centaines de millions d’oiseaux terrestres)
  • En plus de la mortalité directe d’oiseaux par collision, ce parc va occasionner une perte d’habitat pour de nombreuses espèces qui l’éviteront purement et simplement, alors qu’il est situé sur des hauts-fonds très propices à l’alimentation du Pingouin torda, une espèce connue pour fuir les zones d’éoliennes
  • Implantation du parc en zone Natura 2000. Le site est également désigné Zone de Protection Spéciale (ZPS) et Zone Spéciale de Conservation (ZSC)
  • L’emplacement du projet a été prédéterminé par l’État et imposé au porteur du projet. Il n’a pas fait l’objet d’une analyse de recherche de zones à moindre impact. Il a été défini principalement par les contraintes de navigation et de limites territoriales et non par une prise en compte d’une approche d’évitement des impacts sur la biodiversité comme le prévoit la loi
  • Parc situé à 11 km des côtes, dans une zone à enjeux biodiversité et paysagère plus élevée que s’il était implanté plus au large ; les parcs offshore hollandais et belges sont beaucoup plus au large (entre 30 et 60 km).
  • L’étude d’impact environnemental réalisée par BIOTOPE comporte des biais méthodologiques (notamment dans l’acquisition des données) et minimise fortement les impacts résiduels et la liste des espèces pour lesquelles le porteur de projet demande une dérogation (23 espèces d’oiseaux marins, 3 espèces de mammifères marins et 5 chiroptères, aucun poisson). De nombreuses espèces sont tout simplement omises.
  • La séquence ERC n’est pas respectée puisque le dossier déclare « qu’aucune mesure d’évitement n’est envisageable puisque la zone définie par l’État était déjà très restreinte et ne permettait pas d’éviter les zones riches en biodiversité ».
  • La loi demande à ce que toutes les espèces protégées bénéficient d’une compensation dès lors que persiste un impact résiduel significatif : le dossier écarte toutes celles qu’il considère non sensibles au parc selon des critères discutables que le CNPN ne valide pas. Seules 2 espèces sont concernées par des mesures compensatoires (Plongeon Catmarin et Pipistrelle de Nathusius)
  • L’Autorité Environnementale (AE) demande à l’État de revoir certaines mesures de compensation qui en l’état ne permettent pas d’assurer l’absence de perte de biodiversité et de garantir les objectifs de conservation de certaines espèces.
  • Le projet ne tient pas compte des effets cumulés sur la faune marine souffrant déjà de multiples pressions (surpêche, captures incidentes, marées noires) auxquelles s’est récemment ajoutée la grippe aviaire qui a décimé les populations, ni de l’effet cumulé du nombre élevé de parc éoliens offshore à travers la mer du Nord

Lire notre rapport complet sur les risques liés à la politique actuelle du développement de l’éolien off-shore ici