Sedna

Notre combat pour les cétacés en détresse en France

La France ne dispose pour l’heure d’aucun protocole national ni de centre spécialisé pour la prise en charge des cétacés vivants.

Chaque cas survenus en 2022 et 2023 (l’orque Sedna, le beluga Lys, le rorqual Kalon, le phoque d’Etretat) a révélé des retards de décision, un manque de moyens techniques et des divergences entre institutions.

Face à ces carences, Sea Shepherd France s’est imposée comme le porte-voix de ces animaux marins oubliés : en provoquant une prise de conscience nationale, en s’investissant directement sur le terrain pour leur donner une chance, en mobilisant des experts internationaux, et en jouant un rôle moteur pour pousser l’État à créer un protocole d’urgence ainsi que des structures adaptées.

Des cétacés à l’agonie : l’urgence d’une France préparée

Les histoires de Sedna, Lys et Kalon, ces cétacés qui ont connu une fin tragique en France en 2022 ne sont pas seulement des tragédies individuelles : elles révèlent l’absence de moyens et de stratégie nationale face aux cétacés en détresse. Elles posent une question cruciale : voulons-nous rester spectateurs de leur agonie, ou construire un véritable dispositif de sauvetage digne d’un pays maritime comme la France ?

En 2022, la mort de Sedna, l’orque égarée dans la Seine, a révélé l’inaction de l’État, paralysé par ses lenteurs administratives et les avis d’“experts” officiels qui ont condamné l’animal à une agonie évitable. Quelques mois plus tard, Lys, le béluga, n’a lui non plus pas survécu malgré une opération inédite menée par Sea Shepherd et des spécialistes internationaux : une démonstration douloureuse de l’impréparation totale de la France face aux cétacés vivants en détresse.
La même année, Kalon, un jeune rorqual échoué en Bretagne, a vu ses chances compromises par l’abandon prématuré des autorités : il n’a dû sa survie temporaire qu’à la détermination de citoyens et de bénévoles, avant de succomber quelques jours plus tard. En 2023, ce fut au tour d’un phoque gris à Étretat de mourir, faute de soins vétérinaires immédiats, après deux jours d’agonie passés sur une plage sous les yeux des autorités inactives.

Ces drames successifs montrent une réalité insoutenable : en France, la gestion des mammifères marins vivants échoués est marquée par l’inaction, les blocages administratifs et l’absence de protocoles adaptés, là où d’autres pays associent expertise, moyens et compassion. Faute d’un réseau structuré et d’une véritable volonté politique, des animaux protégés continuent de mourir dans l’indifférence.
Sea Shepherd appelle à un changement urgent : la création d’une cellule nationale formée, équipée et ouverte à la collaboration, pour que plus jamais un cétacé ou un phoque en détresse ne soit condamné par l’impréparation.