Communiqué de presse / 11 avril 2025


La nouvelle tombée hier est un soulagement énorme.

Pascal Picot, directeur du Marineland clamait ces derniers jours dans les médias qu’un transfert des deux orques et douze dauphins vers les mouroirs espagnols était une « urgence pour leur bien-être ». Les autorités espagnoles ont elles-mêmes reconnu ce que nous dénoncions avec force : les conditions de détention des animaux seront bien pires en Espagne que ce qu’elles ont pu être au Marineland.

En lançant un plan de licenciement du personnel et en se précipitant à faire partir l’ensemble des animaux plus d’un an et demi avant la mise en application de la loi qui interdit la captivité des cétacés, la direction du Marineland s’est montrée irresponsable et a provoqué une grande détresse animale et humaine, qui aurait pu être évitée.

 

De nombreux animaux, et notamment les otaries ont été envoyés dans des structures où leurs conditions de vie seront moins bonnes, des séparations déchirantes d’individus très proches qui se sont toujours connus ont engendré des traumatismes irréparables. Un sort similaire planait sur les orques et les dauphins et ce retournement de situation in extremis redonne l’espoir que nous n’avons jamais perdu : la possibilité de sanctuaires.

La direction du Marineland va désormais devoir assumer ses responsabilités, le Ministère français également et Sea Shepherd France reste plus que jamais mobilisé pour aider à assurer une vie digne d’être vécue aux 14 cétacés captifs du parc. Cela passe par la nécessaire réfection du bassin des orques et évidemment, le maintien en poste du personnel dédié à leurs soins. Les sanctuaires en Grèce et en Italie sont sur le point d’aboutir et le blocage politique en Grèce, dû à un lobbying intense de l’industrie de la captivité sur place, devra être levé, nous nous y employons corps et âme.

Plus que jamais, les soigneurs du Marineland auront un rôle à jouer, non seulement pour assurer les soins des animaux le temps nécessaire au Marineland, mais aussi, pour celles et ceux qui le souhaitent, pour contribuer à la transition et à la nouvelle vie de ces animaux dans les sanctuaires. La main tendue qui les invite à y travailler ensemble l’est toujours.

Sea Shepherd France revient tout juste d’un deuxième voyage en Grèce où plusieurs lieux potentiels ont été identifiés pour les orques. Des analyses complémentaires sont en cours afin de confirmer la conformité des sites.

« L’Union Européenne compte 185 000 km de littoral, on ne peut décemment pas prétendre qu’il n’existe aucun endroit pouvant constituer un sanctuaire pour les orques. Si nous le voulons vraiment, nous pouvons le faire, et la France doit être un moteur. » conclut Lamya Essemlali, Présidente de Sea Shepherd France