Communiqué de presse / 21 mars 2025
Marineland d’Antibes : Sea Shepherd France propose de financer le salaire des soigneurs et le soin des animaux après le 15 avril
Dans une vidéo diffusée sur ses réseaux sociaux le 18 mars, la Ministre de la Transition Écologique, Agnès Pannier-Runacher a annoncé que « les soigneurs devraient quitter le Marineland après le 15 Avril ». Elle a également affirmé et que le mauvais état des bassins nécessite que les animaux quittent le parc au plus vite : donc avant qu’un sanctuaire soit prêt pour les accueillir.
Hormis le fait que les actionnaires du groupe souhaitent sans doute se débarrasser au plus vite d’animaux et des salariés qui coûtent de l’argent sans en rapporter, absolument rien n’impose cette date du 15 avril.
Sea Shepherd France propose donc de reprendre à sa charge le personnel nécessaire aux soins des 14 cétacés ainsi que les différents frais inhérents à leur présence sur les lieux. Sea Shepherd France va également demander la désignation d’un expert afin d’analyser l’état des bassins sur lesquels il est tout à fait possible de réaliser des travaux de maintenance afin de laisser le temps aux sanctuaires d’arriver à terme.
Le passage « transitoire » en Espagne : une solution inacceptable.
Un transfert « transitoire » des animaux vers des delphinariums en Espagne est une solution inacceptable, inutilement stressante pour les animaux et surtout sans aucune garantie de pouvoir un jour les envoyer dans un sanctuaire. Le précédent de l’orque Morgan qui a été envoyée à Loro Parque par les Pays-Bas en échange de la garantie qu’elle ne servirait ni à faire des spectacles ni à faire de la reproduction doit servir d’avertissement à la Ministre. Malgré de nombreuses années de procès, le gouvernement espagnol refuse toujours de forcer Loro Parque à honorer ses engagements. Avec de nombreux décès (4 orques décédées en 4 ans) et de nombreuses agressions entre les individus du groupe (des dizaines de traces de morsures sur Morgan), l’avenir pour Wikie et Keijo y sera bien pire que tout ce qu’elles ont connu jusqu’ici. Un comble dans le cadre de l’application d’une loi sur le bien-être animal.
Pour les dauphins, un transit vers le delphinarium de Madrid (fermé au public) ne sera qu’une étape vers un transfert en Chine. L’État français n’aura absolument plus la main sur le devenir des animaux dès lors qu’ils seront sur le territoire espagnol. C’est là encore, inacceptable.
Le respect de la loi sur le bien-être animal votée en 2021
La loi votée en 2021 interdit l’exploitation commerciale et la reproduction des cétacés. Loro Parque a d’ores et déjà annoncé que Wikie et Keijo feront des spectacles et seront utilisées pour la reproduction. Toute la souffrance induite par la captivité qui a été interdite en France sera donc simplement exportée. L’État français doit donc assumer la responsabilité qui est la sienne et respecter la loi qui a été votée. Le Marineland d’Antibes et les actionnaires du groupe qui se sont enrichis pendant de nombreuses années en exploitant ces cétacés doit assumer ses responsabilités vis-à-vis des animaux et des salariés.