Les daurades naissent dans l’étang de Thau et migrent vers la mer puis reviennent pour frayer dans l’étang l’année suivante.

paul watson demission sea shepherd

Elles sont donc obligées de traverser le Port de Sète par un canal étroit pour regagner la mer et passer par la zone de la Pointe courte.

C’est là que plusieurs centaines de pêcheurs (entre 200 et 400) se livraient chaque jour à des activités de pêche illégale, à la ligne, au harpon et au filet. Les filets permettent aux pêcheurs à la ligne et au harpon de pêcher « comme dans un aquarium ».

Chacun de ces pêcheurs capturait en toute illégalité et en toute impunité entre 15 et 50 daurades par jour ! Un juteux business.

Un véritable marché noir s’était organisé et les milliers de poissons pêchés illégalement se retrouvaient chez les restaurateurs de la région. Le tout avec la bénédiction du Préfet de l’Hérault de l’époque Jacques Witkowski, qui refusait de faire respecter l’interdiction de pêche (sous couvert d’une tolérance attribuée aux pêcheurs à la ligne sur le motif de la tradition sétoise de la pêche à la daurade dans le Port). Un des nombreux cas de figure où l’État par son laxisme et sa permissivité se rend complice de la destruction de la biodiversité qu’il lui incombe pourtant de protéger. Situation insupportable.

Si le Tribunal administratif de Montpellier avait injustement rejeté nos arguments, la Cour Administrative d’appel dans sa décision du 20 décembre dernier nous a donné raison, a annulé le jugement du Tribunal et a relevé l’absence de contrôle suffisants des activités illégales de pêche et notamment de pêche de daurades juvéniles dans un contexte d’absence d’information sur l’état de conservation de ces populations de poissons : Le Préfet aurait dû agir et son inaction est déclarée illégale.

paul watson demission sea shepherd

Dans la décision il est précisé que : « ainsi qu’il ressort notamment du constat d’huissier du 18 octobre 2019 produit au dossier par l’association appelante, qui fait en outre état, photographies à l’appui, de la présence de daurades juvéniles parmi les espèces prélevées, de l’installation de câbles perpendiculaires aux quais, destinés à la pose de filets, de la présence de pêcheurs sous- marins, et de plus d’une centaine de pêcheurs à la ligne, massés le long du quai de la « Pointe courte ». Si les pièces du dossier ne permettent pas de quantifier les quantités précises de daurades prélevées ni, ainsi que l’admet l’association elle-même, faute d’études scientifiques en ce sens, de déterminer le degré d’atteinte à l’espèce, une telle atteinte, non contestée en défense, apparaît caractérisée ».

Le juge d’appel annule le jugement rendu par le Tribunal administratif de Montpellier et annule la décision de refus de l’État (Préfecture de l’Hérault) de mettre en œuvre ses pouvoirs de police.

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Dans la décision il est précisé que : « ainsi qu’il ressort notamment du constat d’huissier du 18 octobre 2019 produit au dossier par l’association appelante, qui fait en outre état, photographies à l’appui, de la présence de daurades juvéniles parmi les espèces prélevées, de l’installation de câbles perpendiculaires aux quais, destinés à la pose de filets, de la présence de pêcheurs sous- marins, et de plus d’une centaine de pêcheurs à la ligne, massés le long du quai de la « Pointe courte ». Si les pièces du dossier ne permettent pas de quantifier les quantités précises de daurades prélevées ni, ainsi que l’admet l’association elle-même, faute d’études scientifiques en ce sens, de déterminer le degré d’atteinte à l’espèce, une telle atteinte, non contestée en défense, apparaît caractérisée ».

Le juge d’appel annule le jugement rendu par le Tribunal administratif de Montpellier et annule la décision de refus de l’État (Préfecture de l’Hérault) de mettre en œuvre ses pouvoirs de police.

Mais le juge ne fait pas droit à nos demandes d’injonction puisque la Préfecture a fait usage du temps judiciaire pour modifier la règlementation applicable dans le Port de Sète, ce qui est une pratique courante en vue d’éviter toute condamnation devant le juge administratif.

Nous suivrons de près l’évolution de la situation sur place.

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