ENGLISH VERSION BELOW

Monsieur Bompard,
Chaque année, aux Îles Féroé, se déroule le plus grand massacre de mammifères marins d'Europe.

Appelée Grindadráp ou Grind, cette pratique pourtant interdite dans l'Union européenne se perpétue tout au long de l'année et plus intensément encore pendant l'été, dans cet archipel sous souveraineté danoise.

Des groupes entiers de dauphins sont encerclés par des bateaux après avoir été repérés au large, rabattus vers des baies de chasse, forcés de s'échouer, puis massacrés un à un sans aucune distinction : femelles gestantes, nouveau-nés, familles entières.

Alors qu'ils paniquent dans une mer de sang, au milieu des cris de leurs proches encore vivants, un crochet est enfoncé dans leur évent. Accrochés à une corde, ils sont tirés jusqu'au rivage où la mise à mort les attend. Une lame leur sectionne la moelle épinière. Pour les plus « chanceux », c'est la fin d'un long moment de terreur. Pour les autres, l'agonie se prolonge, lente, atroce, avant que la mort ne les libère enfin.

Nos images tournées sur place sont d'une violence inouïe. À chaque publication, elles provoquent à juste titre l'indignation de la communauté internationale.

Elles témoignent du calvaire infligé à une espèce à haut capital empathique, essentielle à l'équilibre des écosystèmes marins et protégée partout ailleurs en Europe. Et pourtant, aux Féroé, c'est une mort atroce qui les attend.

Pourquoi ne pas simplement interpeller le Danemark ?

En 2014, Sea Shepherd France a mené une campagne de quatre mois aux Féroé avec cinq bateaux. Objectif : repérer les dauphins avant les Féroïens et les éloigner des zones de danger.

Résultat : cette année-là, 33 dauphins ont été tués, contre 1330 l'été précédent. La mission a été si efficace que le Danemark a mobilisé ses frégates militaires, saisi nos bateaux, et interdit depuis tout retour de Sea Shepherd dans les eaux de l'archipel.

Pourtant, le Danemark, membre de l'Union européenne, est signataire des conventions de protection des mammifères marins. Mais non seulement il n'intervient pas pour interdire ces massacres, il mobilise ses moyens militaires pour les protéger.
Quant à l'Union européenne, elle n'a jamais prononcé de sanctions contre ces violations manifestes du droit communautaire, ni suspendu les accords commerciaux qui la lient aux Féroé. Malgré nos interventions régulières, Bruxelles reste muette et nous sommes aujourd'hui contraints de documenter les massacres depuis la terre, sans pouvoir intervenir.

Et vous, Carrefour ?

Saviez-vous que plus de 90 % des exportations des Féroé proviennent de la pêche et de l'élevage de saumons ?
Poissons entiers, filets, saumons d'élevage ou produits transformés : près de 20 % du PIB de l'archipel repose sur cette industrie.

Une force économique considérable qui devient ici un moyen de pression pour mettre fin aux massacres. Acheter ces produits, c'est contribuer à l'économie d'un territoire où le massacre des dauphins est encadré par les autorités locales, protégé par l'armée danoise, et toléré par l'Union européenne.

Puisque l'économie féroïenne repose quasi exclusivement sur la pêche et le saumon d'élevage, chaque achat participe à financer un système qui soutient, légitime et perpétue ces massacres. En important et en distribuant les produits féroïens, votre enseigne contribue indirectement à financer ces massacres.

Mais Carrefour a le pouvoir d'agir... Et la responsabilité de montrer l'exemple.

Vous êtes un des leaders mondiaux de la grande distribution, présent dans plus de 40 pays à travers le monde. Et sur votre site internet, vous affirmez :
« Carrefour agit pour la préservation de la biodiversité, tout au long de ses chaînes d'approvisionnement. »
« Nous nous engageons à agir de manière responsable vis-à-vis de la société et de l'environnement. »

Ces mots sont forts.

Nous vous demandons aujourd'hui de leur donner un sens concret et une portée courageuse, en devenant le premier groupe français à suspendre toutes ses importations et sa distribution de poissons et de produits à base de poissons originaires des Îles Féroé, dans l'ensemble de vos enseignes à travers le monde.

Monsieur Bompard, il est temps d'agir. Nous vous demandons aujourd'hui :

• Un embargo immédiat sur les poissons et produits à base de poissons originaires des Îles Féroé dans toutes les enseignes du groupe, en France et à travers le monde.
• Un embargo sur les entreprises d'élevage de saumons liées aux Féroé, qu'elles soient basées dans l'archipel ou implantées ailleurs (Bakkafrost, Hiddenfjord, Mowi…).
• Un engagement fort pour mobiliser les autres acteurs de la grande distribution en France et en Europe (Leclerc, Tesco, Aldi, Lidl, Intermarché…)

M. Bompard, le groupe Carrefour peut faire la différence pour le Vivant et choisir l'éthique face à l'indifférence.

#OpGrindStop #StopMassacreFéroé #EmbargoCarrefour #SeaShepherdFrance #Carrefour

English version

Dear Mr. Bompard,
Every year, the Faroe Islands host the largest slaughter of marine mammals in Europe.

Known as the Grindadráp or Grind, this practice, banned in the European Union, continues year-round, with intensified activity in summer, in these Danish-governed islands.

Entire pods of dolphins, including pilot whales and Atlantic white-sided dolphins, are found out at sea, herded by boats into designated killing bays, and forced to strand. Once trapped, they are slaughtered one by one, without mercy or discrimination, even pregnant females, newborns and entire families.

As they thrash in a sea of blood, surrounded by the cries of their dying family, a hook attached to a rope is forced into their blowhole. They are dragged to shore, where death awaits. A spinal lance is then brutally pushed into their blowhole in order to paralyse them, followed by a blade that severs the vertebrae. For the "luckiest," it ends a long and terrifying ordeal. For others, death comes slowly, through excruciating pain, until death finally sets them free.

The footage we have captured on site is shockingly violent. Each time it's published, it justifiably sparks international outrage.

It exposes the brutal suffering inflicted on a highly sentient, intelligent species, crucial to the balance of marine ecosystems, and protected throughout the rest of Europe. Yet, in the Faroe Islands, they are subjected to a slow and agonising death.

Why not simply call on Denmark?

In 2014, Sea Shepherd France conducted a four-month campaign in the Faroe Islands deploying five ships. The mission: to locate the dolphin pods before the Faroese could, and steer them away from danger.

That year, only 33 dolphins were killed, compared to 1,330 the previous summer. The campaign was so effective that Denmark deployed naval warships, seized our vessels and has since banned Sea Shepherd France from returning to Faroese waters.

Yet Denmark, a member of the European Union, has signed international marine mammal protection agreements. Instead of enforcing them, it defends the slaughter with military force.

And the European Union? It has never sanctioned these blatant breaches of EU law, nor suspended its trade agreements with the Faroe Islands. Despite our repeated calls, Brussels remains silent, leaving us no choice but to document the massacres from land, unable to intervene.

What about you, Carrefour?

Did you know that over 90% of the Faroe Islands’ exports come from fishing and salmon farming?
Whole fish, fillets, farmed salmon, and processed products make up nearly 20% of the archipelago’s GDP.

This economic dependency presents a powerful opportunity of consumer pressure to help bring an end to the slaughter. Every purchase of these products financially supports an economy where dolphin killing is state-sanctioned, protected by the Danish military and tolerated by the European Union.

Because the Faroese economy is almost entirely dependent on fishing, salmon and aquaculture industries, every purchase contributes to a system that enables, legitimises, and perpetuates these annual massacres. By importing and selling these products, Carrefour indirectly contributes to the continuation of these massacres.

But Carrefour has the power to take a stand and the responsibility to lead by example.

As one of the world’s largest retail groups, with a presence in more than 40 countries, your actions carry weight. On your official website, you state:
"Carrefour is committed to preserving biodiversity throughout its supply chains."
"We pledge to act responsibly toward society and the environment."

These are powerful words.

We ask you to honour your commitments by taking a courageous stand: lead the way as the first French retailer to suspend the import and sale of fish and fish-based products from the Faroe Islands, in all your stores around the world.

Mr. Bompard, it’s time to act. We respectfully call on you to:

• Impose an immediate embargo on fish and fish-based products from the Faroe Islands in all Carrefour stores worldwide.
• Extend this embargo to include salmon farming companies linked to the Faroe Islands, whether based there or elsewhere (e.g. Bakkafrost, Hiddenfjord, Mowi).
• Take a public stand and call on other major retailers in France and across Europe (e.g. Leclerc, Tesco, Aldi, Lidl, Intermarché … ) to do the same.

Mr. Bompard, Carrefour has the power to make a difference for the oceans. This is a choice between ethics and indifference.

#OpGrindStop #StopFaroeMassacres #CarrefourEmbargo #SeaShepherdFrance #Carrefour