L’annonce d’un impact de balle retrouvé dans le crâne de Sedna a – à juste titre- beaucoup choqué. La surprise du grand public est révélatrice d’une méconnaissance de ce genre de pratiques, beaucoup plus répandues qu’on ne l’imagine. En mer, la surpêche et la raréfaction des poissons due à la surconsommation, crée des tensions croissantes entre les prédateurs marins (baleines, dauphins, orques phoques, requins…) et les pêcheurs. Le cas de Sedna est loin d’être un cas isolé et de nombreuses orques de Crozet (Antarctique française) ont été tuées par des pêcheurs de légine australe avec un impact significatif sur la survie de la population. Cette pratique a lieu en de multiples endroits à travers le monde et notamment en Méditerranée, sur les orques du détroit de Gibraltar qui se nourrissent de thons. Chaque année, les nécropsies réalisées sur les cadavres de dauphins ou de phoques retrouvés sur nos plages révèlent la présence d’impacts de balles.

Si tirer sur ces espèces protégées est un délit passible de 3 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende, dans les faits, la mer est le lieu parfait pour les crimes parfaits, pas de surveillance, pas de témoins, pas de conséquences.

C’est pour enrayer ce climat d’impunité et lever l’omerta sur cette pratique que Sea Shepherd offre 10 000 euros de récompense.

« Si cette somme peut motiver un témoin clé à parler et faire aboutir l’enquête et si l’histoire tragique de Sedna peut éveiller la conscience du grand public sur les dégâts de la surpêche et de la surconsommation de poissons, alors son calvaire n’aura pas été vain » – Lamya Essemlali, Présidente de Sea Shepherd France

Merci d’envoyer toute information utile et sérieuse à l’adresse : contact@seashepherd.fr
Nous relayerons uniquement celles que nous pensons sérieuses aux autorités en charge de l’enquête. Nous savons déjà que le tir a eu lieu en mer et non dans la Seine, les résultats des analyses ADN de Sedna permettront d’identifier son groupe, son habitat d’origine et sa route migratoire.