370 cadavres de dauphins se sont échoués sur les plages depuis le 1er décembre. Il ne s’agit que de la face visible de l’iceberg, puisque les scientifiques estiment que les trois quarts des dauphins capturés par les engins de pêche coulent au fond de l’eau.

En parallèle, ce sont à peine 30 déclarations de captures qui ont été faites par les pêcheurs.

Ces déclarations sont pourtant une obligation réglementaire, non assortie de sanction mais qui permet de mieux évaluer l’impact de la pêche sur les populations de dauphins. Des pratiques de mutilations des dauphins avec éventration et éviscération dans une tentative de faire disparaitre les cadavres est mise à jour avec plusieurs cas récents pour lesquels Sea Shepherd a déposé plainte contre X.

Pour la 6ème année consécutive, Sea Shepherd France retournera sur les zones de pêche dès la fin janvier et pour le reste de la saison hivernale, afin de documenter les captures, et continuera de mener des opérations de sensibilisation du grand public, encore très largement méconnaissant de la problématique.

« Les mesures d’urgence de fermetures spatio-temporelles des pêcheries impliquées dans ces captures auraient dû être prises il y a des années.»

« A ce jour, et malgré un début d’hiver extrêmement meurtrier, l’État continue de repousser cette étape cruciale. Nous sommes dans une course contre la montre et l’État continue à gagner du temps, au détriment des dauphins, c’est extrêmement frustrant » déclare Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France.

« Nous n’arriverons à sauver les dauphins que si l’opinion publique s’empare massivement de cet enjeu. Nous n’y arriverons pas autrement. Nous retournons donc en mer et devant les tribunaux et nous n’abandonnerons pas tant que de vraies mesures ne seront pas prises » conclut Lamya Essemlali