Notre combat pour les requins de La Réunion
Depuis plus de dix ans, La Réunion connaît ce que les médias ont appelé la « crise requins », marquée par 11 accidents mortels liés à des interactions entre usagers de la mer et requins. Ces drames humains, qui ont profondément marqué l’île, ont conduit à une réponse politique dénuée de bon sens : le massacre systématique de requins-tigres et de requins-bouledogues, financé par des fonds publics.
La sécurité des pratiquants de sports nautiques est essentielle, mais elle ne peut pas reposer sur la destruction d’espèces indispensables à l’équilibre des océans. Les requins jouent un rôle clé dans la santé des écosystèmes marins : les éliminer, c’est fragiliser l’océan dont nous dépendons toutes et tous, aujourd’hui et demain.
Aux côtés d’un collectif d’associations locales, Sea Shepherd France se bat depuis des années pour mettre fin à ces massacres. Nous rappelons que l’océan est avant tout le milieu de vie des requins, et qu’aucune politique ne peut prétendre transformer cet espace naturel en simple terrain de jeu « sécurisé » pour les activités humaines. Chercher à éliminer les requins, c’est nier des millions d’années d’évolution et mettre en péril l’avenir même de la biodiversité marine.
Les requins sont les recordmans de l’évolution. Grands architectes des océans, ils façonnent la vie marine depuis plus de 450 millions d’années et ont survécu à 5 extinction de masse. Pourtant, ils pourraient ne pas nous survivre.
Un combat juridique contre les massacres
Sea Shepherd France a engagé un bras de fer juridique contre les arrêtés autorisant ces pêches préventives. L’association a contesté, devant les tribunaux administratifs, la légalité des programmes de capture — notamment « Cap Requin » — qui consistaient à installer des dispositifs de pêche à proximité des zones de loisirs nautiques.
Ces actions en justice visaient à démontrer que :
Les abattages massifs ne constituent pas une solution durable à la sécurité.
Les décisions politiques ignoraient les recommandations scientifiques et les obligations internationales de protection d’espèces menacées.
L’argent public devrait être investi dans la prévention, la sensibilisation et la cohabitation, et non dans l’éradication.
Si certains recours n’ont pas permis d’obtenir l’annulation totale des programmes, ils ont contribué à révéler au grand public les coulisses de ces opérations, à documenter les impacts écologiques et à nourrir le débat sur la légitimité de ces abattages.
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Depuis 2012 de nombreuses décisions ont été rendues par les juridictions administratives pour censurer les "prélèvements" dans la réserve. Grâce aux efforts des ONG, les abattages de requins ont à ce jour cessé en zone de protection renforcée mais se poursuivent dans d’autres zones de la réserve marine alors même qu’il est scientifiquement établi qu’ils « ne réduisent pas le risque » d’interactions entre les requins et les usagers. Le combat continue.
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