Communiqué de presse / 28 octobre 2024.


Nuuk, Groenland – Le capitaine Paul Watson, militant écologiste et fondateur de l’organisation Sea Shepherd, actuellement incarcéré au Groenland, a officiellement sollicité la nationalité française dans une lettre très personnelle adressée au Président de la République, Emmanuel Macron.

 

Dans cette lettre datée du 25 octobre 2024 (à télécharger ici), Paul Watson revient sur ses liens profonds avec la France. Il évoque l’histoire de ses ancêtres bretons et normands, son engagement de plus de 50 ans pour la protection des océans et souligne le rôle déterminant de Sea Shepherd France, qu’il qualifie de « navire amiral » de ses actions pour la défense de la vie marine.

Watson explique qu’il est aujourd’hui confronté à une incertitude déchirante, alors qu’il attend de connaître son sort depuis une cellule au Groenland. Recherché par le Japon pour ses actions contre la chasse à la baleine, il exprime dans sa lettre sa reconnaissance envers les françaises et les français ainsi que les nombreuses personnalités mobilisées en sa faveur. Il partage également son émotion à la lecture des nombreuses lettres de soutien, notamment celles des enfants de France, qui lui envoient des dessins de baleines.

« À 73 ans, j’ai fait plusieurs fois le tour du monde, vivant sur mes bateaux plus souvent qu’à terre. Par choix intime, la France est devenue mon port d’attache », écrit Paul Watson, avant de demander officiellement au Président de lui accorder la nationalité française.

Paul Watson rappelle l’importance du rôle de la France dans la protection des écosystèmes océaniques et polaires, soulignant que le pays dispose du deuxième plus grand espace maritime au monde. Il exprime son souhait de continuer son combat écologique en tant que citoyen français tout en mettant en lumière l’urgence des enjeux environnementaux actuels.

Pour les académiciens Jean-Luc Marion, Erik Orsenna et Jean -Marie Rouart qui ont publié une Tribune dans le Figaro le 26 octobre 2024, « Il y va de l’honneur de la France d’accueillir ce grand défenseur de l’environnement » car écrivent-ils : « Son combat n’est-il pas dans le droit fil de ce qui constitue le socle de la civilisation française : un combat permanent en faveur de ceux qui luttent afin de réparer les injustices du monde et réparer ses inutiles cruautés ».

Inutile cruauté et injustice, c’est bien ce qu’est devenue la chasse baleinière aujourd’hui.

Si la France décide de faire de Paul Watson l’un des siens, elle aura un droit de regard et un accès complet aux éléments de l’affaire. Elle pourra alors peser de tout son poids et de manière encore plus légitime dans le dossier et le cas échéant, s’opposer à cette extradition.

Contact presse:

Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France

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