Hier, l’équipage du John Paul DeJoria II, emmené par Paul Watson a eu la visite d’un rorqual commun.

L’Opération Paiakan a pour objectif de sauver un maximum des 160 baleines (ou plus) qui sont destinées à mourir cet été sous les coups de harpons de Kristján Loftsson. La visite de cette créature majestueuse est venue remonter à bloc le moral des troupes, déterminées à empêcher l’octogénaire richissime islandais de harponner le deuxième plus grand mammifère marin de la planète (après la baleine bleue).

L’année dernière, les images de l’agonie suffocante d’une de ses victimes qui avait mis près de 5 heures à mourir avait choqué l’opinion islandaise.

Paul Watson a l’entier soutien – moral et financier – de Sea Shepherd France, mais il est néanmoins critiqué par nos anciens collègues de Sea Shepherd Global qui estiment que cette mission est contre-productive et ne fera que raviver une chasse pour laquelle l’Islande n’aurait pas prévu de renouveler les autorisations en 2024.

Depuis 2018, Paul Watson souhaitait que Sea Shepherd retourne s’opposer à la chasse baleinière en Islande. Peter Hammarstedt et Alex Cornelissen, directeurs de Sea Shepherd Global s’y sont opposés arguant du fait que les campagnes menées par Peter Hammarstedt en Afrique de l’Ouest avec des gouvernements africains pourraient pâtir d’une mission qui rappellerait le modus operandi combatif de Sea Shepherd et notamment les deux baleiniers islandais coulés par Paul Watson en 1986 dans le port de Reykjavik.

« Nous sommes en train de changer l’image de marque de Sea Shepherd » avait argumenté Peter Hammarstedt. « Nous ne souhaitons pas que ce passé-là, soit rappelé à la mémoire des médias et effraye nos nouveaux partenaires gouvernementaux. » avait renchéri Alex Cornelissen.

Voici la réponse de Paul Watson

Loftsson a déclaré publiquement qu’il continuerait à tuer des baleines aussi longtemps qu’il y aurait un marché pour la viande de baleine franche au Japon. Au cours de l’année dernière, il a investi beaucoup d’argent pour remettre en état et repeindre ses deux baleiniers. Il a également commandé de tous nouveaux harpons très couteux. Ce ne sont pas des indicateurs qu’il s’agit de sa dernière année de chasse.

Effectivement le gouvernement islandais a indiqué qu’il ne renouvellerait pas l’autorisation de chasse baleinière en 2024 mais ils ont jusqu’ici refusé catégoriquement de confirmer cette décision. Loftssen est un des hommes les plus riches d’Islande, il exerce une énorme influence sur le gouvernement.

La demande constante des touristes qui visitent l’Islande en quête d’exotisme culinaire maintient également un marché local malgré la désaffection pour cette viande par la majeure partie de la population islandaise, qui est aujourd’hui, opposée à cette chasse.

Au-delà des prédictions sur la poursuite de la chasse en 2024, il y a une autre raison très importante d’intervenir cet été. Ces 160 (ou plus) baleines franches dont le destin est scellé, ne méritent pas la mort atroce qui les attend. Ces animaux sensibles, conscients, intelligents doivent vivre, prospérer et donner la vie.

Tuer des baleines est aujourd’hui strictement illégal et en violation du moratoire international sur le commerce de viande de baleines instauré par la Commission Baleinière Internationale. Que l’Islande, puisse ainsi commercer sur ces espèces protégées avec le Japon en toute impunité est un véritable scandale qui en dit long sur nos sociétés et leur tolérance envers les crimes contre la Nature.

Par ailleurs, si des partenariats avec des États peuvent parfois s’avérer productifs (c’est d’ailleurs Paul Watson qui a lancé les premiers partenariats d’État pour Sea Shepherd), en aucune façon ils ne doivent servir à bâillonner l’organisation ou à accepter des compromis inacceptables.

« Toute l’équipe de Sea Shepherd France est fière de soutenir cette mission nécessaire. Merci à tous nos sympathisants et nos donateurs qui ont fait de l’antenne française une des antennes de Sea Shepherd les plus fortes au niveau mondial, qui nous donnent ainsi les moyens de faire perdurer l’esprit combattif, originel de Sea Shepherd et d’être un soutien essentiel au fondateur de ce mouvement, parti de rien en 1977. Comme il y a 45 ans, Paul Watson recrée aujourd’hui une nouvelle “Neptune’s Navy” (Marine de Neptune), une Marine dédiée à la défense de la vie marine, parfois pirate, parfois corsaire, mais toujours libre et jamais compromise. Nous sommes fier(e)s d’en faire partie »

Lamya Essemlali, Présidente de Sea Shepherd France

Pour soutenir la mission, nous avons mis en place une cagnotte spécifique sur le lien suivant :
https://www.helloasso.com/associations/sea-shepherd-france/collectes/operation-paiakan