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Avant même le lancement de ce nouvel opus de l’Opération Dolphin ByCatch, nous avons été avertis par les Renseignements Généraux de menaces réelles et avérées sur notre semi-rigide, le Clémentine. Sur des groupes Facebook anti Sea Shepherd, il est apparu que les pêcheurs qui nous en veulent savaient exactement où et quand notre bateau serait à quai et cela avant même qu’il n’arrive. Des menaces de dégradations du bateau ont été publiquement formulées. Elles visent par exemple à mettre le feu au bateau ou de crever le boudin.

De plus, des menaces plus insidieuses de sabotage pourraient, si elles étaient exécutées, porter atteinte à la sécurité de nos équipes une fois en mer.

C’est dans ce contexte très tendu qu’en toute logique nous avons été contraints de monter des gardes autour du navire lorsque celui-ci n’est pas en mer. Il est parfois indispensable d’assurer ces surveillances pendant le couvre-feu.

Le 18 février à 18h15, les Affaires Maritimes de Vendée ont averti la gendarmerie maritime des Sables-d’Olonne de la présence de deux de nos bénévoles à proximité de notre bateau. Leur identité a été relevée et ils ont été convoqués ce matin à la gendarmerie où ils ont été verbalisés. Ils écopent d’une amende de 135 euros chacun pour violation du couvre-feu. Nos avocats contesteront ces amendes, tout comme nous contesterons les amendes infligées à nos bénévoles pour avoir récemment exposé des cadavres de dauphins devant l’Assemblée Nationale.

En effet, Sea Shepherd mène une mission d’intérêt général dans un contexte où la France est à la fois condamnée et poursuivie pour sa carence en matière de surveillance des activités de pêche et de protection des espèces.

Si nous ne sommes pas mandatés par l’Etat pour remplir ce rôle, il n’en reste pas moins que sa carence, impose à Sea Shepherd, dont l’objet social est la préservation des océans, d’assurer à ses propres frais, des actions de surveillance en Mer et à Terre en vue d’informer les scientifiques et l’opinion publique.

Quand nos bénévoles ont expliqué la situation aux gendarmes, ces derniers ont rétorqué que nous devions dans ce cas payer une société de gardiennage professionnelle, seuls les professionnels étant autorisés à enfreindre le couvre-feu. Il n’est pas dans notre intention d’utiliser les dons qui nous servent à financer nos patrouilles en mer pour payer des gardiens professionnels. Notre budget ne le permet pas.

Si nos bénévoles ne sont pas autorisés à assurer eux-mêmes la sécurité de notre bateau et par extension leur propre sécurité en mer, et ce malgré les menaces avérées sur notre bateau et notre équipage, nous en appelons à l’action rapide du Maire, garant de la préservation de la sécurité publique sur le territoire de sa Commune. Son inaction, en cas de risque avéré à la sécurité publique, et en cas de dégradations sur les biens ou sur les personnes, constituerait une faute permettant d’engager la responsabilité de la Commune devant le juge administratif. Nous adresserons donc dès lundi un courrier au Maire afin qu’il mette en place, de toute urgence, une surveillance nocturne du bateau en vue de prévenir tout risque d’atteinte à l’ordre public.

En l’absence d’une solution satisfaisante pour assurer la sécurité de notre équipage, nous continuerons à monter la garde devant notre bateau et nous contesterons toutes les amendes qui pourraient nous être infligées pour violation du couvre-feu.

NB : Des plaintes ont été déposées pour la plupart de ces menaces et les gendarmes ont très bien fait leur travail.