Communiqué de presse / 16 juin 2022.
Il était important que l’orque martyre de La Seine ait un nom, que son histoire ne soit pas oubliée. Qu’elle ne soit pas morte en vain. Suite à la participation massive du grand public et aux votes sur nos réseaux sociaux, nous l’appellerons « Sedna » (Déesse de la mer).
Le Muséum national d’Histoire naturelle, qui a récupéré son squelette, a déclaré dans un communiqué de presse le 14 juin, qu’il s’agit là d’une « collecte exceptionnelle » et « d’une opportunité de collecte essentielle pour l’enrichissement des collections scientifiques nécessaires aux activités de recherche, d’enseignement et de diffusion des connaissances, activités phares du Muséum ».
S’il est important de mieux connaitre et comprendre la biodiversité, il est surtout primordial de changer notre regard sur celle-ci et de comprendre que nous en faisons partie. L’histoire de Sedna est une opportunité de nous interroger sur notre rapport au Vivant. Puisqu’elle a ému tant de gens, puisque nous n’avons pas su l’aider, il est primordial de comprendre ce qui lui est arrivé et de s’intéresser au sort de ses congénères et à celui de l’océan. Si son agonie nous a touché parce qu’elle a eu lieu sous nos yeux, elle nous interpelle sur l’agonie bien plus vaste du monde marin, qui échappe à notre regard et dont notre espèce est pourtant responsable.
Sedna n’est pas qu’un squelette qui va venir enrichir « l’une des trois plus grandes collections naturalistes au monde ». Elle est une opportunité d’éveil des consciences. Ne la gâchons pas, ne l’oublions pas.
Tous nos travaux à venir en lien avec des cétologues pour venir en aide aux cétacés en détresse dans nos fleuves ou sur nos plages porteront le nom d’Opération Sedna.
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