Pour la troisième année consécutive, Sea Shepherd entame une chasse aux filets fantômes en Méditerranée.

Depuis 2015, ce sont plusieurs kilomètres de filets abandonnés ou perdus en mer qui ont été retirés par nos plongeurs volontaires, ainsi que plusieurs tonnes de déchets plastiques et de pneus.

Photo d'archive : Opération Mare Notrum 2015. Plongeur sur un filet fantôme.
Photo d’archive : Opération Mare Notrum 2015. Plongeur sur un filet fantôme

Le cas du Coulombray

Cette année, l’équipe démarre cette mission de deux mois avec le site du Coulombray où git un filet de chalut dans une (ZNIEFF) Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique. La présence de ce filet estimé à environ une tonne a été signalée à tous les services de l’Etat depuis septembre 2016, mais n’a à ce jour toujours pas été retiré. Une page Facebook “Sauvons le Coulombray” a été lancée afin d’aider à débloquer la situation.

Alertés en juin dernier sur le problème posé par ce filet laissé à l’abandon depuis maintenant près d’un an à proximité d’une zone Natura 2000, nous avons décidé de modifier nos plans initiaux et de démarrer cette troisième édition de l’Opération Mare Nostrum par le site du Coulombray.

Ce filet de chalut dans la zone des trois milles où la pêche au chalut est interdite, a déjà largement endommagé le site. Toute la vie qui se trouvait en dessous a péri. Notre équipe habituée à la manœuvre, sortira ce piège mortel pour la faune avec toutes les précautions nécessaires. Plusieurs jours de travail seront indispensables au retrait de cet imposant filet et l’ensemble des opérations de plongée et de relevage seront entièrement aux frais de l’association.

Nous mettons ce filet à disposition des autorités compétentes au port de Palavas afin qu’elles prennent les mesures nécessaires pour son recyclage.

Notre équipe se rendra ensuite à Marseille puis mettra le cap sur l’Espagne et le Maroc.

Les pêcheries fantômes

Dans un rapport datant de 2009, les Nations Unies estiment que le problème des filets fantômes va en s’aggravant et porte un préjudice important à l’environnement marin.

Ils représenteraient 10% des déchets marins soit 640 000 tonnes de pièges mortels qui continuent à pêcher tous seuls, parfois pendant des années.

Il est vital que les pouvoirs publics commencent à prendre ce problème au sérieux et prennent les mesures nécessaires pour enrayer le fléau.

NB : nous remercions au passage le club de plongée LA PALANQUEE NEW’S pour le gonflage gracieux de nos blocs de plongée.