L’Opération Ocean Killers initiée en 2021 par Sea Shepherd France, prend une autre ampleur en 2023.
Avec des moyens maritimes inédits, Sea Shepherd France et la Captain Paul Watson Foundation ont décidé de se rendre sur les zones de pêche pour braquer les projecteurs sur les navires-usines qui pillent l’océan, déséquilibrent des écosystèmes entiers et s’accaparent la majorité des quotas et des subventions publiques. Un scandale environnemental, économique et sociétal loin des yeux et des consciences.
Dans le cadre de l’Opération Dolphin Bycatch (captures de dauphins dans le Golfe de Gascogne) menée par Sea Shepherd France depuis 2018, la réflexion s’est portée sur les raisons pour lesquelles les dauphins se sont rapprochés des côtes ces dernières années. Ce déplacement de la population a pour conséquence tragique de voir mourir par milliers des dauphins capturés dans les engins de pêche qui sont beaucoup plus nombreux sur la côte qu’au large. De plus en plus de mammifères marins amaigris viennent mourir sur nos plages à l’instar de l’orque qui s’est échouée le 29 octobre dernier sur une plage belge à proximité de Dunkerque.
En Manche, en mer du Nord et dans le Golfe de Gascogne, les eaux territoriales françaises sont pillées par des navires- usines capables de capturer jusqu’à 200 tonnes de poissons par jour.
Ces navires dont certains arborent pourtant le label de pêche durable MSC sont l’incarnation de la démesure et de la surpêche, ils agissent dans la plus grande opacité avec un impact global et des conséquences pour l’écosystème qui n’ont jamais été évalués scientifiquement.
Les scientifiques suspectent notamment que les chalutiers géants en surpêchant les poissons, proies des dauphins au large, ont poussé ces derniers à se rapprocher des côtes. Du perdant-perdant pour les mammifères marins que la surpêche condamne soit à mourir de faim au large soit à mourir asphyxiés dans les filets de la pêche côtière.
Globalement, appliquer une logique de prédation industrielle à des populations d’animaux sauvages est une hérésie. Aucune chasse à terre d’ampleur équivalente n’existe à ce jour. L’océan est un patrimoine commun dont dépend la survie de l’humanité et des générations futures. La mer et ses habitants n’appartiennent pas aux multinationales qui les exploitent de manière irresponsable, parfois illégale, et toujours opaque.
Aidez-nous à rester le plus longtemps possible sur les zones de pêche pour obliger les chalutiers géants à rendre des comptes. Faisons bouger les lignes, changeons la pêche !
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