“Sound Of Sea“, c’est l’histoire d’un son étrange provenant de l’océan, un son jamais entendu auparavant, comme vivant. Le premier à l’entendre lors d’une plongée, c’est l’apnéiste français Guillaume Néry, acteur secret de cette opération qui mercredi 3 Avril, à posté une vidéo de ce son sur ses différents comptes. Plusieurs dizaines d’amoureux de la mer et influenceurs ont relayé cet étrange son amplifiant ainsi sa portée sur les réseaux sociaux et suscitant très vite de nombreuses interrogations.

LE SON.image Le sonCe son est en réalité l’addition de plusieurs sons : des vrais sons sous-marins, des complaintes sonores du monde du vivant, victime de la surexploitation humaine : une baleine harponnée dans l’Océan Arctique, des baleines pilotes traquées sur les Iles Féroé, des dauphins pris dans les mailles d’un pécheur, l’agitation frénétique des bancs de poissons agglutinés dans les filets des chalutiers. Des atrocités inaudibles, invisibles et donc ignorées. Ces sons triés, amplifiés, travaillés et juxtaposés ont donné ce son unique : “Sound of Sea“ : le S.O.S de l’océan.
LA BALISE.image Le sonCe son a été émis depuis une balise sphérique plongée dans les profondeurs de l’océan au large de La Rochelle. Cette balise a été spécialement conçue pour l’opération par une équipe d’océanographes et d’ingénieurs. Plusieurs semaines de conception et de fabrication ont été nécessaire pour assurer une diffusion efficace mais surtout symbolique sans nuire l’écosystème environnant. La portée du son est faible : moins d’une centaine de mètres, car c’est ailleurs que la propagation du son s’est faite : sur les réseaux sociaux. La balise maintenue entre deux eaux et géolocalisée a ensuite été récupérée et sortie de l’eau. Sa présence en mer a été de quelques heures, le temps de filmer l’ensemble de l’opération. La balise est donc éphémère, mais le SOS qu’elle a émis lui perdure et circule désormais bien au-delà des côtes françaises sur les réseaux sociaux.
LE SAM SIMON.image Le sonC’est à bord du Sam Simon que la balise a été embarqué depuis le port de La Rochelle, puis mise à l’eau. Le Sam Simon est actuellement en opération le long des côtes françaises pour interpeller et dénoncer les navires de pêche industrielle qui capturent sans distinctions des millions de poissons mais aussi des dauphins dont les cadavres finissent sur les plages.En 6 semaines, entre janvier et mars, 1100 dauphins ont été trouvés échoués sur les côtes françaises, dont beaucoup seraient victime de la pêche.
L’OBJECTIF.image Le sonLe dispositif a été pensé pour sensibiliser les citoyens sur l’urgence de réduire notre consommation de poissons. Car les prévisions sont alarmantes : selon les Nations Unies, si rien n’est fait pour contrecarrer le phénomène de la surpêche, les populations de poissons s’effondreront d’ici 2048.Aujourd’hui les mesures politiques sont trop faibles et trop lentes. Il est temps d’agir avec des actions concrètes menées par chacun d’entre nous : nous devons tous repenser notre manière de (dé)consommer l’océan.
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